Être un boss d’après le
cœur de Dieu 10 / ABAGOH >>> |
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Être un boss
d’après le cœur de Dieu – Partie 10 (ABAGOH)
Le roi David se condamne lui-même |
2 Samuel 12: 1-7 – SG21 – « L'Eternel envoya Nathan
vers David. Il vint donc le trouver et lui dit: «Il y avait dans une
ville deux hommes, l'un riche et l'autre pauvre. Le riche avait des
brebis et des bœufs en très grand nombre. Le pauvre n'avait rien du
tout, sauf une petite brebis, qu'il avait achetée. Il la nourrissait
et elle grandissait chez lui avec ses enfants. Elle mangeait de son
pain, buvait dans sa coupe et dormait contre lui. Il la considérait
comme sa fille. Un voyageur est arrivé chez l'homme riche, mais le riche
n'a pas voulu toucher à ses brebis ou à ses bœufs pour préparer un repas
au voyageur venu chez lui: il a pris la brebis du pauvre et l'a préparée
pour l'homme qui était venu chez lui.» La colère de David s'enflamma
violemment contre cet homme et il dit à Nathan: «L'Eternel est vivant!
L'homme qui a fait cela mérite la mort. En outre il remplacera la brebis
par 4 autres, puisqu’il a commis cet acte et s’est montré sans pitié.»
Nathan déclara alors à David: «C’est toi qui es cet homme-là! (…) »
Au
stade où les évènements en sont arrivés, Dieu est excédé par la méchanceté
du roi David et envoie Son serviteur, le prophète Nathan afin de le
confronter avec ses actes. Dieu est patient et miséricordieux et la
Bible dit que Sa miséricorde dure à toujours. Mais Il est patient en
ce sens qu’Il nous donne le temps de nous repentir et de changer d’attitude.
Dans Sa miséricorde et Sa bonté, Dieu est toujours prêt à pardonner.
Mais lorsque nous endurcissons nos cœurs et que nous fermons nos oreilles
à Ses avertissements, Il envoie Son jugement. Et c’est ce qui arriva
au roi David qui avait été choisi, commissionné et oint par Dieu pour
être un modèle pour les enfants d’Israël et les conduire sur le chemin
de la justice. David est allé trop loin sur la voie de la méchanceté
et s’est entêté à ignorer l’appel de Dieu à exercer la justice et le
droit. Alors Dieu envoya le prophète Nathan chez David avec un message
bien précis. Il commença par lui raconter une simple histoire concernant
deux hommes qui vivaient dans la même ville. Une fois le récit terminé,
David n’eut aucune peine à identifier lequel des deux hommes était méchant
et méritait d’être puni. Il reconnu immédiatement qui avait été abusé
et méritait que justice soit faite.
Le verdict du roi David fut clair : il condamna celui qui avait mal
agi et se faisant, il se condamna lui-même indirectement sans en être
conscient. La réaction immédiate de David et le fait qu’il condamna
le mal qui avait été fait sont bien la preuve qu’il était bel et bien
capable de faire la différence entre le bien et le mal, entre le droit
et l’injustice. Son sens de la justice et de l’équité était encore intact,
ce qui veut dire que l’attitude qu’il avait adoptée envers Bathshéba
et Urie était un acte délibéré de méchanceté. L’histoire que le prophète
Nathan raconta à David était tellement facile à comprendre que même
un enfant aurait pu se rendre compte que quelque chose d’injuste s’était
passé. Dieu est plein de sagesse et Il sait comment attirer notre attention
même quand nous faisons semblant de ne pas l’entendre. Dieu a une manière
particulière de nous mettre face à nos actes et de secouer notre conscience.
Nous allons écouter l’histoire de Nathan qui est courte mais révélatrice
afin de comprendre la gravité de l’acte posé par David et voir combien
Dieu déteste l’oppression et l’injustice.
Il était une fois, deux hommes qui vivaient dans la même ville. L’un
était riche et l’autre était pauvre. Il s’agit là d’une réalité et d’un
contraste qui existeront toujours dans toutes les sociétés jusqu’à ce
que le Seigneur Jésus revienne. Il a dit dans Sa parole que nous aurons
toujours des pauvres dans notre entourage dont nous pouvons nous occuper.
(Matthieu 26:11; Marc 17:7). Et selon toute vraisemblance, il y aura
également toujours une minorité de riches qui ne sont jamais satisfaits
de ce qu’ils possèdent et n’ont aucun scrupule quant à dérober les pauvres.
Alors le monsieur riche dans l’histoire de Nathan ne manquait de rien.
Il avait tout ce dont il avait besoin et bien plus. Il n’avait pas besoin
de mendier son pain. Il n’avait jamais à se soucier du lendemain parce
qu’il avait plus qu’il ne fallait pour pourvoir à tous ses besoins au
quotidien. Il était aisé et n’avait raisonnablement rien à envier à
qui que ce soit. Nathan dit que le riche avait des brebis et des bœufs
en très grand nombre. Son troupeau n’était pas seulement grand, il était
très grand, si grand qu’il aurait pu aider ceux de son entourage qui
étaient dans le besoin, mais il ne le faisait pas. Il en voulait plus
comme la plupart des riches. Par contre, le monsieur qui était pauvre
n’avait rien, rien d’autre qu’une petite brebis, la femelle d’un agneau
qui constituait toute sa richesse. Remarquez bien que Nathan précisa
qu’il s’agissait d’une femelle.
Le monsieur pauvre était très fier de sa jolie petite brebis. Il avait
dû travailler dur pour avoir l’argent nécessaire qui lui permettrait
d’acheter cette petite brebis. Il était pauvre, mais il était travailleur.
Il avait réussi à acheter cette petite brebis et avait investi du temps,
de l’énergie et les ressources qu’il avait pu se procurer pour la nourrir,
s’occuper d’elle quand elle était malade et la protéger autant que possible.
La petite brebis était tellement chère au monsieur pauvre et il l’aimait
tant qu’elle partageait ses repas, buvait dans sa coupe et dormait dans
ses bras. Ses enfants avaient grandi avec la jolie petite brebis et
prenaient beaucoup de plaisir à gambader dans la cour avec elle. Elle
apportait de la joie et de la consolation dans cette famille de pauvres.
Le prophète Nathan avait précisé que la jolie petite brebis était si
chère à son maître qu’il la considérait comme sa propre fille. C’est
à ce point qu’il était attaché à ce petit animal domestique. Cela aurait
été dramatique si les enfants avaient appris que leur petite compagne
de jeux avait fini par atterrir dans la casserole. Non, cela ne devait
et ne pouvait jamais arriver. La petite brebis faisait désormais partie
de la famille et personne ne lui voulait du mal…
Un jour, un ami dentant passait par là et s’arrêta pour rendre visite
au monsieur riche. Étant donné qu’ils ne s’étaient pas vus depuis bien
longtemps, le riche décida de mettre son invité à l’aise en apprêtant
un repas copieux afin que son ami se sente le bienvenu. Et à l’époque,
comme c’est encore le cas de nos jours, un bon repas n’en n’était pas
un sans une bonne viande bien tendre (sauf pour les végétariens). Ainsi,
tout le monde s’attendrait logiquement à ce que le monsieur riche choisisse
un animal dans son vaste troupeau afin de le préparer pour son invité.
Mais non, il ne se gêna pas d’arracher la petite brebis du pauvre qu’il
tua, prépara et mangea à satiété avec son invité. Personne n’avait pu
aider le monsieur pauvre à défendre sa cause parce que le riche avait
la puissance. Il était plus fort et il pouvait faire ce que bon lui
semble. Telle fut la triste fin de la jolie petite brebis du pauvre.
Pouvez-vous imaginer comment la famille et surtout les enfants du pauvre
ont pu se sentir ce jour-là lorsque leur amie de toujours leur a été
enlevée et a été tuée ? Ce fut un jour de deuil et ils étaient tous
inconsolables. Aucun des membres de la famille n’oublierait ce jour
où le riche s’était emparé de leur chère amie et l’avait tuée. Mais
il n’y avait aucun moyen de revenir sur les faits et ce qui était fait
était fait. Ils n’avaient pas d’autre choix que de vivre avec cette
frustration et le riche ne s’en préoccupait pas outre mesure. C’est
lui qui avait la puissance.
La bible dit que la colère de David s’enflamma violemment contre le
riche et il dit à Nathan : «L'Eternel est vivant! L'homme qui a
fait cela mérite la mort. En outre il remplacera la brebis par 4 autres,
puisqu’il a commis cet acte et s’est montré sans pitié.» Et Nathan répondit
alors à David: «C’est toi qui es cet homme-là! » En d’autres termes,
tu mérites la mort roi David, car le méchant homme riche dans cette
histoire c’est toi ! Tu n’as eu aucune compassion pour Urie ton fidèle
serviteur. Tu lui as volé son épouse bien-aimée et tu lui as fait un
enfant. Et comme si cela ne suffisait pas, tu l’as fait tuer bien qu’il
soit parfaitement innocent. En condamnant le riche, c’est toi-même que
tu condamnes David ! Comme c’est facile de voir les fautes des autres,
de les juger et de les condamner ! Jésus dit dans Luc 6:41-42 : «
Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère et ne remarques-tu
pas la poutre qui est dans ton propre œil? Ou comment peux-tu dire à
ton frère: ‘Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil’,
toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien? Hypocrite, enlève
d'abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour retirer
la paille qui est dans l'œil de ton frère. » (Bible Second 21 en
ligne). En fait, David a condamné le riche bien plus qu’il n’en fallait.
Selon la loi donnée à Moise par Dieu (voir Exode 21 :37), la punition
du riche aurait dû se limiter à la restauration de la brebis à une valeur
correspondant quatre fois à celle de la brebis. Mais David le condamna
à mort. Nathan rétorqua à David que c’est lui qui méritait la mort parce
qu’il avait commis l’adultère et le meurtre, et ces péchés sont unie
de mort par les commandements de Dieu (Lévitique 20 :10 ; Lévitique
24 :17). David ne savait pas qu’il se condamnait ainsi lui-même, car
plus tard, il perdit quatre de ses fils : le premier fils d’avec Bathshéba
(2 Samuel 12:8), Amnon (2 Samuel 13:28-29), Absalom (2 Samuel 16:14-15)
et Adonija (1 Rois 2:25). Dieu n’en n’a pas encore fini avec David,
et nous le verrons dans la prochaine leçon. mt