Être un boss d’après le cœur de Dieu 8 / ABAGOH  >>>

Être un boss d’après le cœur de Dieu – Partie 8 (ABAGOH)
Le sentier de la méchanceté

Ésaïe 59:1-8 – SG21 – Non, le bras de l'Eternel n'est pas devenu trop court pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre, mais ce sont vos fautes qui ont fait séparation entre vous et votre Dieu, ce sont vos péchés qui vous l’ont caché et l'ont empêché de vous écouter. En effet, vos mains sont souillées de sang et vos doigts de crimes, vos lèvres profèrent le mensonge, votre langue fait entendre le mal. Personne ne fait appel à la justice, personne ne plaide avec droiture. Ils s'appuient sur le vide et disent des faussetés, ils conçoivent le trouble et donnent naissance au crime. Ils font éclore des œufs de vipère et tissent des toiles d'araignée. Celui qui mange de leurs œufs meurt et, si l'on en écrase un, c’est un serpent qui sort. Leurs toiles ne servent pas à faire un habit et ils ne peuvent se couvrir du fruit de leur travail. Ils ne commettent que l’injustice et leurs mains sont pleines d’actes de violence. Leurs pieds courent au mal et s’empressent de verser le sang innocent. Leurs pensées sont orientées vers l’injustice, la destruction et le malheur marquent leur passage. Ils ne connaissent pas le chemin de la paix et le droit est absent de leur parcours. Ils empruntent des sentiers tortueux: celui qui y marche ne connaît pas la paix.

Ces paroles prononcées par le prophète Ésaïe décrivent le sentier de la méchanceté que certains empruntent lorsque la crainte de Dieu ne règne pas dans leur cœur. Ils conçoivent la malice et donnent naissance au mal. L’histoire du roi David avec Bathsheba illustre bien cette réalité. Après l’avoir engrossée, David conçoit un plan inique pour faire retomber la responsabilité de son acte sur un innocent. Il donne des ordres à Joab qui retire Urie du champ de combat et l’envoit chez le roi David. Urie se demande certainement ce qu’il se passe et pourquoi il est éloigné du terrain de guerre à un moment où l’armée d’Israël combat pour la paix et la sécurité du pays. Aurait-il fait quelque chose qui ait pu offenser le roi ? « Eh bien, se dit-il, je le saurai lorsque je verrai mon seigneur ». Et la Bible dit que : « Urie se rendit vers David, qui l'interrogea sur l'état de Joab, du peuple et de la guerre. Puis David dit à Urie: «Descends chez toi et prends un moment de détente.» Urie sortit du palais royal, suivi d'un cadeau du roi. » Urie quitta le palais royal et un cadeau du roi l’accompagna, question de corrompre et d’endormir toute vigilance de sa part. La Bible ajoute : «Mais il se coucha à la porte du palais royal, avec tous les serviteurs de son maître, et il ne descendit pas chez lui.» (2 Samuel 11:7-9).

Urie rencontre le roi dans son palais et David adopte un comportement qui fait croire que tout va très bien et qu’il veut juste montrer de la bonté à son fidèle serviteur Urie. Il commence par faire la causette et demande à Urie si Joab fait du bon travail sur le champ de combat, il s’enquière de l’état des autres soldats et lui demande comment le combat évolue, comme si ces questions étaient un sujet de réelle préoccupation à ce moment précis. Puis il demande à Urie de rentrer chez lui, question de se reposer. Si nous pouvions imaginer les paroles que David adresse à Urie, elles iraient dans ce sens : « Salut vaillant soldat ! Comment tu vas ? Le temps est super aujourd’hui tu ne trouves pas ? Au fait, comment se déroule le combat ? J’espère que Joab se débrouille pas mal dans cette guerre contre nos ennemis. Nous devons absolument gagner cette bataille parce que ces Amonites commencent franchement à me taper sur le système. Tu sais ça fait si longtemps que tu es sur le terrain. Je pense que tu devrais prendre un repos bien mérité. Va chez toi et ne t’inquiète de rien. Tu manques certainement à ta femme et je suis sûr qu’elle sera heureuse et ravie de t’accueillir ; elle prendra bien soin de toi à la maison. Vas-y et ne te fais pas de soucis pour Joab et tes camarades, ils sauront bien se démerder. Tu sais, tu es très fidèle comme soldat et je te trouve assez sympa ; je veux juste que tu prennes le temps de te détendre afin de reprendre des forces pour la prochaine bataille. Au fait, je t’envoie un joli cadeau à la maison en guise de récompense pour tes loyaux services et tu pourras en jouir avec ta femme. Rentre donc chez toi, tout va très bien et aussitôt que j’aurai besoin de toi je t’enverrai chercher ok ? À bientôt mon gars. Ciao ! » Puis David donne à Urie une tape « amicale » sur le dos et le renvoie chez lui.

Alors qu’Urie prend congé du roi, il est tout étonné et se demande ce que lui vaut cette soudaine « attention » de son maître et pourquoi il lui accorde la faveur d’aller se reposer chez lui en temps de guerre. Il n’a aucune idée qu’il est en train d’être manipulé comme une marionnette. Comment saurait-il que son maître qu’il admire, respecte et honore tant est sur les braises ardentes parce qu’il a couché avec sa femme et essaie maintenant de lui en faire porter la responsabilité ? Jamais il ne soupçonnerait un tel acte, ne serait-ce que pour une seconde, à cause de l’admiration qu’il porte au roi David. Mais Urie réfléchit : « Rentrer chez moi et faire la fête avec ma femme et le cadeau du roi pendant que mes amis risquent leurs vies pour sauver la nation ? » En tant que soldat, Urie a un sens du devoir tellement élevé et est tellement loyal envers ses amis et sa nation qu’il décide de ne pas rentrer chez lui. Ce soir-là, il dort à l’entrée de la maison du roi avec tous les serviteurs de son maître. Lorsque David l’apprend, il devient mal à l’aise. Le plan qu’il avait si bien élaboré vient d’échouer. Il doit savoir pourquoi et fait appeler Urie pour savoir quelle est la raison qui l’a empêché de rentrer chez lui d’après ses instructions. «On en informa David en lui disant: «Urie n'est pas descendu chez lui.» David dit à Urie: ‘N'arrives-tu pas de voyage? Pourquoi n'es-tu pas descendu chez toi?’ Urie lui répondit: ‘L'arche de l’alliance ainsi qu’Israël et Juda habitent sous des tentes, mon seigneur Joab et les serviteurs de mon seigneur campent en rase campagne et moi, je rentrerais chez moi pour manger et boire et pour coucher avec ma femme! Aussi vrai que tu es vivant et que ton âme est vivante, je ne ferai pas cela.’» (2 Samuel 11:10-11).

Urie raisonne le roi David et lui fait comprendre que l’idée d’aller se relaxer et s’amuser ne lui traverse même pas l’esprit en ce moment. Ce n’est pas le moment de se retirer pour chercher le repos et le plaisir. C’est le moment de se battre. Par conséquent ce serait trahir son roi, ses compagnons, le peuple d’Israël et Dieu lui-même s’il se retirait pour aller s’amuser chez lui pendant que les autres mettent leur vie en péril pour la sécurité du pays. Urie avait un sens très poussé du devoir et de la loyauté. Il fut un temps dans la vie de David où il savait apprécier et valoriser la loyauté. Jonathan, le fils du roi précédent l’aimait plus qu’un frère, bien que son père, le roi Saül, le haïssait à tel point qu’il cherchait à le tuer sans raison apparente. Ils firent ensemble un pacte d’amitié pour la vie parce que Jonathan aimait David comme lui-même (1 Samuel 18:3). Lorsque Saül donna l’ordre à Jonathan et à tous ses serviteurs de tuer David, c’est Jonathan qui vint au secours de David et le cacha, car « il avait une grande affection pour David » (1 Samuel 19:1-3). Ainsi donc, David avait su apprécier et estimer la loyauté d’un ami dans le passé avant d’accéder à la royauté. Il était alors le défenseur de la vie, même s’il s’agissait de la vie d’un animal utile. Il s’était battu contre un lion et un ours qui essayaient de dévorer les brebis de son père et les avait tués (1 Samuel 17:34-37). Mais le voici maintenant qui essaie de dissimuler un péché honteux parce qu’il est trop fier de le confesser, puisqu’il est devenu roi ; il préfère fouler aux pieds la loyauté d’un soldat dévoué et violer les ordonnances divines. Maintenant qu’il est devenu le grand chef, il oublie que son rang élevé ne lui donne pas le droit de traiter les autres comme bon lui semble tout simplement parce qu’il est roi. Lorsque les gens accèdent à un poste qui leur confère puissance et autorité, ils ont tendance à devenir despotiques et à abuser de leur influence. Dans cette histoire avec Bathsheba, David a décidé d’emprunter le sentier de la méchanceté et de la cruauté. Il n’en n’a pas encore finit avec Urie, comme nous le verrons dans la prochaine leçon. mt

http://www.sayadi-al-nas.ae
http://www.sayadi-al-nas.ae

صيادي الناس